On parle beaucoup du plastique, on cherche à l’éviter et en même temps il est devenu indispensable…

Mais au fait, qu’est-ce que le plastique ?

A l’origine de la plupart des matières plastiques sont les ressources fossiles, et donc non renouvelables, telles que le pétrole, le charbon ou le gaz naturel.  Une fois extraites, celles-ci vont être transformées en polymères, qui sont de très longues molécules constituées d’un enchaînement répétitif de petites molécules (les monomères). 

Si on prend l’exemple du pétrole, il est d’abord extrait de la terre, puis envoyé dans des raffineries où il est transformé en plusieurs produits, dont le naphta, une essence lourde. Celui-ci est ensuite utilisé comme matière première par des usines pétrochimiques pour former les monomères qui serviront aux usines chimiques à synthétiser les polymères (par exemple le polyéthylène) à la base des différents plastiques.  

A la sortie de l’usine chimique, les polymères se présentent sous forme de granulés, poudre, pâte ou liquide, auxquels vont être ajoutés d’autres composants chimiques, tels que charges, plastifiants et additifs, qui servent à améliorer leurs propriétés de base (par exemple les rendre plus souples, plus élastiques, plus résistants à la chaleur etc.). Une série de transformations (moulage, chauffage, refroidissement,  etc.) permettra de donner au plastique la forme, la couleur et les propriétés souhaitées. 

Vous trouverez ici une courte vidéo très bien faite qui explique les étapes la transformation du naphta (issu du pétrole) en matières plastiques. 

 Parmi les familles de plastique que vous croiserez le plus fréquemment au quotidien, on trouve :

• le polyéthylène (PE) – le plus répandu – il entre dans la composition des emballages (sacs, bouteilles de lait, flacons de produits détergents et cosmétiques, film étirable, boîtes type tupperware…) et est en général recyclable.
• les polyesters, dont le PET (poly(téréphtalate d’éthylène), utilisé pour la fabrication des bouteilles d’eau et boissons sans alcool, d’emballages alimentaires, de fibres textiles… Il est également recyclable.
• le polypropylène (PP) – que l’on retrouve dans les biberons, pots de yaourts, emballages des plats pour le micro-ondes et des aliments gras, ainsi que dans les pièces automobiles, les meubles, les jouets etc.
• le polystyrène (PS) – qui est utilisé notamment pour les gobelets et ustensiles jetables.

A noter que les fibres textiles synthétiques (par exemple polyester ou nylon) ne sont pas considérées comme des matières plastiques mais elles peuvent relâcher des microfibres, qui sont des microplastiques, dans l’environnement, suite aux lavages en machine. 

Vous avez peut-être récemment entendu parlé du plastique végétal comme alternative « écologique » au plastique traditionnel. Certaines marques, de cosmétique par l’exemple, commencent à l’utiliser pour leurs emballages et le mettent en avant comme argument pour soutenir leur positionnement écoresponsable.
De quoi est-il composé et est-il réellement plus écologique ?  Le plastique végétal, aussi appelé biosourcé, est fabriqué à partir d’une matière première végétale telle que l’amidon de maïs, la bagasse de canne à sucre ou les algues. Celle-ci est utilisée à la place des énergies fossiles pour synthétiser les polymères à la base des matières plastiques. Si la production de la matière première naturelle nécessite une monoculture à grande échelle, le plastique obtenu n’aura au final pas forcément un bilan environnemental positif. Il devient vraiment intéressant s’il est produit à partir de résidus de culture – par exemple si on utilise des fibres résiduelles de canne sucre qui seront ensuite transformées pour produire du polyéthylène. Celui-ci sera recyclable, au même titre que le polyéthylène issu de la pétrochimie, mais il n’est pas biodégradable. L’origine végétale du plastique ne garantit en effet ni sa recyclabilité ni sa biodégradabilité ; tout dépend du type de polymère produit.

Bien que le plastique soit omniprésent dans nos vies, si vous aussi vous pensez qu’il n’est pas indispensable pour tout, n’hésitez pas à consulter notre article « 5 gestes pour réduire le plastique au quotidien« .